Piscines : agir face à la flambée des prix

En 2011, Alain Garnier, fondateur du bureau d’études Garnier spécialisé dans les gros consommateurs d’énergie tels que les piscines et centres aquatiques, sortait un livre dédié aux Piscines Basse consommation d’énergie et d’eau. Traitant des piscines d’aujourd’hui et de demain, les solutions et recommandations préconisées étaient-elles utopiques ?

Plus de 10 années plus tard, à l’heure où les consommations énergétiques sont surveillées et que des coupures d’énergie nous menacent, cet ouvrage n’a jamais été autant d’actualité.

Un contexte énergétique de plus en plus tendu

Depuis quelques mois, l’Europe entière connaît une crise énergétique et par conséquent une explosion des prix de l’énergie, et en particulier du gaz. Entre la récession liée à la crise sanitaire et le conflit apparu en Ukraine début 2022, le prix du gaz est passé de 25 à 97 € / MWh depuis le milieu de l’année 2021. D’un point de vue plus global, en un an, la hausse des prix de l’énergie (électricité, gaz et produits pétroliers) a contribué à 3,1 points d’inflation sur un total de 5,3%.

Cette augmentation a naturellement des conséquences d’autant plus graves pour les bâtiments énergivores telles que le sont les piscines. Cela a notamment poussé la société Vert Marine à la fermeture temporaire d’une trentaine de piscines dans toute la France début septembre.

Pour éviter de telles situations, des solutions aussi bien individuelles que collectives doivent être pensées et appliquées, en diminuant les consommations d’énergie autant que faire se peut notamment l’utilisation du gaz qui, rappelons-le, reste une énergie carbonée.

Repenser sa consommation d’énergie

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Les problématiques principales sont donc la déshumidification de la Halle bassins (59%) et le chauffage de l’eau des bassins.

Contrairement aux idées reçues et l’engouement sur les solutions de diminution des consommations relatives à l’eau chaude sanitaire, le poste ECS est marginal (3%). Il faut alors concentrer son imagination et son ingénierie sur le chauffage de l’eau et la déshumidification de l’air, comme le préconise le titre de l’ouvrage d’Alain Garnier.

Le bon sens voudrait que l’on diminue le renouvellement de l’eau, permettant la réduction du chauffage de celle-ci. En effet, le maintien en température est moins énergivore que le chauffage de l’eau de Ville jusqu’à 28°C. Pour ce faire, il faudrait utiliser des systèmes de filtrations différents, avec moins de pertes de charge que des filtres à sable d’une part et en limitant les renouvellement d’eau notamment lors des opérations de contre-lavage des filtres d’autre part.

Il est également à recommander de privilégier des systèmes de chauffage différents plus vertueux comme les pompes à chaleur, les pompes à chaleur à absorption, et les capteurs solaires thermiques, ainsi que valoriser les récupérations d’énergies entre le chaud pour chauffer l’eau, et le froid pour déshumidifier.

Pour une piscine neuve, la meilleure solution est de construire une piscine bioclimatique. Cette dernière respecte des principes de ventilation naturelle pour éviter le refroidissement mécanique et les surchauffes d’été. Les critères architecturaux d’une piscine bioclimatique reposent sur un ensoleillement optimal, une forte isolation et étanchéité à l’air ainsi qu’une toiture laissant passer la lumière et la chaleur, par exemple en Texlon.

Des résultats concrets

PHOSPHORIS est intervenu dans le cadre du projet du Center Parcs du lac d’Ailette dans le but d’optimiser la consommation du lieu.

La toiture de l’Aquamundo est entièrement translucide : gonflée en permanence, elle est composée de trois couches de texlon, ce qui en fait un véritable capteur solaire tout en garantissant une bonne isolation thermique. Ce toit permet plus de luminosité et d’apports solaires gratuits. Le froid nécessaire est obtenu par une machine à absorption à réchauffage indirect. La chaleur récupérée dans un rapport de 1,45 permet de chauffer la piscine et de réchauffer les bassins ainsi que l’eau chaude des douches.

Ce projet atteint plus de 40 % d’économie d’énergie par rapport à une piscine classique.

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